Le président par intérim de l’Algérie, Abdelkader Bensalah a fixé la date de la tenue de l’élection présidentielle, au 4 juillet prochain, a annoncé la présidence.
Bensalah a procédé mardi, jour de sa désignation comme président par intérim, «à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral à l’élection présidentielle fixée au 4 juillet 2019», a précisé la présidence dans un communiqué, alors que la nomination du nouveau président algérien a été fortement décriée par des milliers de manifestants, dont la mobilisation ne faiblit pas.
Mercredi matin, des milliers de contestataires, notamment issus de diverses corporations, dont des médecins, des enseignants et des étudiants, se sont réunis à proximité de la Grande Poste à Alger, sous la garde d’un imposant dispositif policier.
Ils ont lancé un appel à la grève nationale en guise de protestation contre Bensalah, qui soutenait le cinquième mandat du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika et qui incarne donc le «système» aux yeux des manifestants.
En réaction, le chef d’état-major des forces armées algériennes, le général Ahmed Gaïd Salah, a mis en garde les manifestants mercredi contre «un vide constitutionnel» en Algérie, estimant «irraisonnable» toute éventualité de «gérer la période de transition» en dehors des institutions.