L’Agence française de développement (AFD) a augmenté de 10 % en 2018, ses financements, atteignant une enveloppe de 11,4 milliards d’euros qui a permis de soutenir 846 projets, soit 90 projets de plus que l’année précédente, d’après le bilan présenté ce mercredi, par Rémy Rioux, directeur général de l’AFD.
Ce responsable a souligné que, pour l’AFD, «la priorité des priorités» c’est l’Afrique, avec 49 % de l’enveloppe. Parmi les réalisations accomplies dans ce continent l’année passée, il a souligné la scolarisation de 463.000 filles, l’amélioration de l’accès à la santé pour 14 millions de personnes, un accès pérenne à l’eau potable pour 826.000 personnes, un accès à l’électricité pour 7 millions de personnes, et le soutien de 60.000 petites et moyennes entreprises (PME).
Pour 2019, l’Agence entend porter le montant de ses engagements à 14 milliards d’euros dont la moitié sera toujours destinée à l’Afrique, à la défense du climat et à l’égalité hommes-femmes.
Un sondage réalisé en février 2019 par l’institut CSA pour l’AFD, auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 15 ans et plus, révèle que 79 % des personnes interrogées seraient favorables au soutien des pays en développement. 55 % des réponses souhaitent que la France aide en priorité l’Afrique et plus particulièrement l’Afrique subsaharienne.
La sortie médiatique de l’AFD a coïncidé avec la publication du rapport de l’OCDE qui est plutôt inquiétant. Ce document fait état d’un recul de 2,7 % de l’aide au développement dans le monde entre 2017 et 2018. Le montant de cette aide s’est établit en 2018, à 149,3 milliards de dollars.
Le secrétaire général de cette organisation internationale, Angel Gurria, a justifié cette situation, entre autres, par le fait que «les pays donateurs ne tiennent pas leur engagement en faveur d’une augmentation du financement du développement pris en 2015, ce qui augure mal de notre capacité à concrétiser les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030» fixés par l’ONU. L’aide au développement octroyé à l’Afrique a diminué de 4 % sur un an.