Les autorités monétaires sud-africaines ont mis au point un nouveau plan pour tenter de revigorer l’économie et les finances publiques du pays dans les deux années à venir.
L’Afrique du Sud a deux années difficiles devant elle pour «consolider les finances publiques» et restaurer ses marges de manœuvre, annoncé le ministre sud-africain des Finances Nhlanhla Nene.
Intervenant jeudi devant la chambre de commerce américano-sud-africaine à Johannesburg, la nouvelle stratégie du pays, précise Nene, s’article sur la réduction des dépenses.
Le plan retenu revêt un caractère urgent pour les autorités monétaire sud-africaines, a indiqué le ministre des finances, prévenant que le pays n’a que deux ans, « pour retrouver la marge de manœuvre financière perdue à cause de la crise ».
«Ce sera douloureux pendant deux ans, mais une fois retrouvée la marge de manœuvre financière, assure-t-il, nous devrions être à nouveau sur les rails et capables de financer l’investissement avec les ressources adéquates».
A cause de son économie en berne, la note souveraine de l’Afrique du Sud a été dégradée, il y a une semaine, par l’agence de notation Moody’s, passant de Baa1 à Baa2. Moody’s base sa note sur les mauvaises perspectives de croissance dans ce pays et l’augmentation de sa dette par rapport au PIB.
Mais le gouvernement de Pretoria qui est bien conscient de la mauvaise santé de son économie et qui annonçait fin octobre dernier, une nouvelle révision à la baisse des perspectives de croissance pour 2014 (1,4%) contre 2,7 % annoncée en février, compte bien relever le défi de rééquilibrer ses finances publiques d’ici deux ans.
Ce qui sous-entend que, hormis la maitrise des dépenses, il devrait aussi entre autres entreprendre des actions pour pallier au problème du manque d’infrastructures notamment dans le domaine de l’énergie et de l’électricité, sauver des entreprises publiques en difficultés, sans oublier le poids du chômage qui est devenu le fardeau numéro Un du pays.