«L’Egypte soutient les choix du peuple soudanais», a assuré le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères au lendemain de la destitution du président soudanais Omar el-Béchir par son armée.
L’Egypte, qui suit avec beaucoup d’intérêts la situation qui prévaut ces derniers temps chez son voisin du sud, a exprimé ce jeudi, son soutien au peuple et aux forces armées de ce pays.
Le Caire a exprimé sa «confiance» dans la capacité du peuple et de l’armée soudanais à gérer cette période de transition, ajoute le porte-parole.
En toute vraisemblance, l’éviction du chef de l’Etat soudanais semble arranger le régime du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, puisque l’ex-président Omar el-Béchir, 75 ans, avait appuyé la confrérie des Frères musulmans, pourtant classée par le Caire, sur la liste des organisations terroristes.
Malgré cela, il fallait composer avec le chef de l’Etat soudanais qui a été reçu en janvier dernier au Caire, par son homologue égyptien.
Le gouvernement égyptien craint que le Soudan sombre dans le chaos, comme c’est le cas en Libye. C’est pourquoi il appelle « le peuple et l’armée à coopérer pour surmonter les défis».
Face à cette situation, le Caire prône une procédure semblable à celle suivie après la destitution de l’ancien chef d’Etat égyptien, Hosni Moubarak : les forces armées se chargent de la présidence et un exécutif de civils technocrates est mis en place dans le but de promulguer une Constitution provisoire en perspective de la tenue d’élections.