Le président nigérian, Muhammadu Buhari a demandé jeudi aux principaux responsables des forces de sécurité de «revoir les stratégies» sécuritaires nationales, de telle sorte que les «bandits soient immédiatement appréhendés et traités sans pitié», au cours d’une réunion d’urgence tenue à la suite des récentes tueries dans différentes régions du pays.
D’après le chef de l’état-major de l’armée du Nigeria, le général Gabriel Olonisakin, a confié à la presse, que les questions abordées lors de cette réunion, ont concerné les dangers des «kidnappings, des groupes armés et d’autres problèmes auxquels est confrontée la nation».
Le Nigeria a enregistré la semaine dernière, des violences meurtrières, dans différents coins du territoire national, ayant fait une quarantaine de morts.
Entre les attaques de Boko Haram et d’autres groupes armés, les attaques perpétrées par les groupes criminels de voleurs de bétail ou encore les conflits entre agriculteurs et éleveurs peuls, les autorités se retrouvent dans une situation préoccupante.
Il y a quelques jours, le chef de l’Etat avait assuré qu’il «n’y a pas d’autre problème qui occupe davantage mon esprit que la sécurité», assurant que la protection de «citoyens de mon pays est l’une des fonctions premières de mon gouvernement».
Selon la presse locale, la Chambre des représentants (Chambre basse de l’Assemblée nationale) a donné ce jeudi, 48 heures à Buhari, pour s’adresser à la nation à propos de l’insécurité générale qui règne dans le pays.
La mesure a été prise suite à une motion d’urgence présentée en séance plénière par un député de l’opposition PDP, Mark Gbillah, indexant l’incapacité des forces de sécurité à réprimer les auteurs des violences dans des villes et villages reculés.