Le pape François a confié jeudi, à Salva Kiir, le président sud-soudanais et à son opposant, Riek Machar, que leurs compatriotes attendent d’eux «une nouvelle ère de paix et de prospérité pour tous» à la suite de leur retraite spirituelle au Vatican du 10 au 11 avril.
«Votre peuple attend votre retour dans la patrie, la réconciliation de tous ses membres et une nouvelle ère de paix et de prospérité pour tous», a déclaré, le souverain pontife dans son discours clôturant la retraite des deux leaders sud-soudanais.
«Je vous exhorte à chercher ce qui vous unit, à partir de l’appartenance au même peuple et à dépasser ce qui vous divise. Les gens sont fatigués et épuisés des guerres passées. Souvenez-vous s’il vous plaît qu’avec la guerre on perd tout !», a exhorté le pape ses deux interlocuteurs, en souhaitant que le processus de réconciliation commencé «se termine bien».
Le pape a achevé la rencontre avec les deux leaders du Soudan du Sud par un geste inédit : il a baisé les pieds de ses hôtes comme pour les implorer à œuvrer pour la paix.
«La paix est possible!», en combattant «les complices de la guerre que sont l’orgueil, l’avarice, la soif de pouvoir, l’intérêt égoïste», a assuré le souverain pontife qui attend de ses hôtes de faire ainsi preuve d’«un esprit noble, droit, ferme et courageux dans la recherche de la paix, par le dialogue, la négociation et le pardon».
Le Soudan du Sud est le théâtre d’une guerre civile depuis 2013, provoquée par un conflit entre Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar qui se disputent le pouvoir.
Plusieurs accords de paix signés entre les deux hommes, pour mettre un terme aux affrontements entre leurs partisans, n’ont jamais abouti aux résultats escomptés. Le dernier accord paraphé en septembre dernier à Addis-Abeba (capitale éthiopienne) devrait entrer en vigueur le 12 mai prochain.