Les responsables d’associations de jeunes des communautés peuls et dogons, se sont engagés le week-end dernier, à sceller la «réconciliation et la paix», trois semaines après le massacre de quelques 160 habitants d’un village d’Ogossagou au centre du Mali par des supposés chasseurs dogons.
«Les jeunes des deux communautés sont décidés à aller sur le terrain pour prôner la paix», a déclaré Boukari Guindo, membre de la section jeune de l’association Ginna Dogon, qui promeut la culture dogon, lors d’une conférence de presse.
Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé à leur tour, des «groupes d’autodéfense».
L’attaque du village peul d’Ogossagou le 23 mars a été imputée à des chasseurs dogons et le gouvernement a prononcé le 24 mars, la dissolution de l’association de chasseurs «Dan Nan Ambassagou», qui a démenti toute implication dans cette tuerie.