Les enseignants du Burkina Faso observeront un arrêt de travail de 24 heures le 18 avril prochain pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, a-t-on appris samedi de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE).
«Cette grève de protestation sera ponctuée de marche-meeting sur l’ensemble du territoire national», précise la coordination dans une déclaration liminaire lue devant les médias lors d’un point de presse.
Le corps enseignant avait informé les autorités locales de leurs revendications, et des discussions avaient eu lieux pour trouver un terrain d’entente, mais d’après la CNSE qui regroupe pas moins de 15 syndicats de l’Enseignement burkinabè, les conclusions des négociations précédentes avec le gouvernement sont «loin d’être satisfaisantes».
La CNSE relève que «le gouvernement s’inscrit davantage dans un esprit de dilatoire que de résolution véritable des problèmes».
Les travailleurs burkinabè se font assez entendre ces derniers temps, exigeant de plus en plus de meilleures conditions de travail et une justice sociale, forçant le gouvernement à mener des actions pour réajuster la structure de la rémunération des agents de la fonction publique.
C’est dans ce climat que le gouvernement burkinabè vient d’approuver en conseil des ministres, le recrutement de 3.232 agents au titre des concours professionnels et de 5.892 au titre des concours directs, pour le compte de l’année 2019.
Pour le recrutement sur «mesures nouvelles» au titre de l’année 2019, 5.535 postes sont à pourvoir pour les «mesures nouvelles spéciales» et 1.124 pour les «mesures nouvelles ordinaires». Le conseil a également pris acte du démarrage début mai, d’une opération de contrôle de l’authenticité des diplômes des fonctionnaires actuellement en activité dans le pays.