«De Tindouf à Laâyoune, la route de la dignité» est l’intitulé d’un documentaire filmé réalisée par Patricia Madjidi Juez, une journaliste espagnole d’origine basque qui met à nu les graves exactions commises par le Polisario et le calvaire vécu au quotidien par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf en territoire algérien.
Le documentaire d’une durée de plus d’une heure a été projeté le vendredi 12 avril en avant-première à Tanger, en présence des hommes de la presse et des membres de l’équipe de tournage, avant sa diffusion dimanche soir par la chaîne de télé «Medi1 TV».
Pour le respect de la neutralité dans la réalisation de cette enquête et faciliter l’accès des auteurs de l’enquête aux camps de Tindouf, le directeur central des rédactions de Medi1 TV, Omar Dahbi, a porté son choix sur la journaliste basque Patricia Madjidi Juez qui a pu passer cinq jours dans les camps de Tindouf et autant dans les provinces Sud du Royaume.
Dans ce documentaire, réalisé par Yassine Benatia de Medi1 TV, la journaliste espagnole qui portait la Melhfa, pour éviter le contrôle du Polisario, a ainsi réussi, images à l’appui, à retracer les misérables conditions de vie et les souffrances quotidiennes des Sahraouis dans les camps de Tindouf.
La journaliste espagnole a pu recueillir le témoignage d’un bon nombre de Sahraouis, dont certains ont préférer garder le silence par peur de représailles.
Ainsi le jeune Mahfoud qui a pu témoigner à visage découvert, n’a pas pu retenir ses larmes, lorsqu’il a évoqué comment il avait été enlevé et violé à cause de sa rébellion contre le Polisario.
Il a dénoncé, au passage, les détournements récurrents par les dirigeants du Polisario et leurs complices algériens, de l’aide alimentaire destinée aux populations civiles.
Le documentaire montre en outre, l’état délabré des hôpitaux et le manque de médicaments et de matériel médical qui font aussi l’objet de détournements.
Après son périlleux déplacement à Tindouf, la journalise a mis le cap sur la ville de Laâyoune au sud du Maroc, où elle n’a pu que constater les meilleures conditions de vie des habitants contrairement à la propagande du Polisario et des médias algériens.
La journaliste espagnole a de même, relevé la présence remarquée de la femme sahraouie parmi les élus locaux et dans des postes de décision et braqué ses caméras sur les grands projets économiques et socioculturels déjà réalisés où en cours d’achèvement, dont la station de dessalement de l’eau de mer, le marché au poisson, les abattoirs, la gare routière, les parcs éolien et solaire et la grande bibliothèque.