Des spécialistes chinois dans la lutte contre les maladies virales ont débarqué ce week-end au Libéria pour donner un coup de main aux autorités sanitaires du pays qui semblent abdiquer devant la persistance de l’épidémie Ebola.
Un corps technico-médical militaire composé de 160 hommes et femmes a élu domicile au Liberia, l’un des pays les plus touchés par l’épidémie de la fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest.
L’équipe chinoise va construire et gérer un centre de traitement, annonce un communiqué de l’ambassade de Chine à Monrovia. Selon le texte, il s’agit « d’infirmiers, de médecins, d’épidémiologistes, d’ingénieurs et de techniciens » qui se vont s’installer dans un centre de traitement d’Ebola (ETU) à Monrovia.
Financé par le gouvernement chinois pour un coût de 41 millions de dollars, le centre anti-Ebola de Monrovia, d’une capacité de 100 lits, sera géré à terme, par 480 agents médicaux. La Chine devient ainsi le premier pays à construire et à gérer indépendamment, un centre de traitement des cas d’infection par le virus Ebola au Libéria. En octobre, Pékin avait débloqué une enveloppe de 82 millions de dollars à titre d’aide d’urgence aux pays africains touchés par l’épidémie.
En République Démocratique du Congo, les autorités de Kinshasa ont annoncé la fin de l’épidémie d’Ebola, dont les premiers d’infection ont été signalés fin août dernier, dans une zone reculée du pays où Ebola a fait 49 morts selon un bilan officiel.
Emboîtant le pas à la Chine, le Congo a annoncé avoir formé un premier groupe de 180 personnes spécialisées dans la lutte contre Ebola, et compte l’envoyer en Guinée Conakry, au Sierra Léone, au Liberia et au Mali, pour prêter main forte aux autorités en charge de la lutte contre l’épidémie dans ces pays.
Le gouvernement congolais souligne que « la fin de l’épidémie au Congo, ne signifie pas que le danger est totalement écarté », lançant un appel aux grandes puissances, aux géants de l’Internet, aux agences des Nations Unies et aux ONG humanitaires pour accroitre leurs aides en vivres, en médicaments et en matériels médical et sanitaires destinés aux malades, aux prestataires de santé et aux populations des localités mises en quarantaine dans les zones infectées par la fièvre hémorragique.