Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a prié les groupes armés à abandonner les armes et à réintégrer la société, ce mardi dans la ville de Béni (est du pays), une nouvelle étape de sa première tournée à l’intérieur du pays entamée le week-end passé.
«Je dis à tous les frères qui sont dans les groupes armés ceci : l’heure du changement a sonné. Ce que vous faisiez avant, vous devez le jeter dans les oubliettes pour toujours. Une ère nouvelle a commencé. Le nouveau gouvernement vous tend les mains», a-t-il déclaré, tout en les invitant à intégrer les programmes de démobilisation, désarmement et réinsertion mis à leur disposition.
Le nouveau chef de l’Etat congolais estime qu’«il n’y a plus de raison de faire la guerre», promettant de renforcer le rôle de l’Etat et d’imposer la discipline au sein de l’armée afin qu’elle soit capable de se battre pour la nation, avec des équipements adéquats.
Aux instigateurs des groupes armés, il les a menacés de poursuites. « J’ai averti tous les acteurs qui manipulent les groupes armés. La loi va s’appliquer à eux dans toute sa rigueur», et «tous ceux qu’on arrêtera, qu’ils soient députés nationaux ou provinciaux, pas question d’immunité. Ils seront traduits devant la justice et seront condamnés pour complicité d’assassinat», a mis en garde le président Tshisekedi.
Lundi, le président congolais s’était engagé, au cours d’une réunion du conseil de défense, qu’il a présidé à Goma (chef-lieu du Nord Kivu situé à l’est du pays), de relever les troupes en poste depuis longtemps dans le Nord-Kivu et de renforcer les moyens «matériels, financiers et humains» des forces armées congolaises en vue de mieux lutter contre les groupes armés dans cette région.