La justice saoudienne a reporté mercredi une audience-clé dans le procès de 11 militantes des droits de l’Homme, quelques jours après de nouvelles interpellations ayant suscité des critiques à l’échelle internationale.
Onze femmes activistes des droits humains comparaissent devant la justice saoudienne notamment pour contacts avec des médias étrangers, des diplomates et des organisations de défense des droits de l’Homme.
Dans ce lot, figure la militante Loujain al-Hathloul qui accuse ses interrogateurs de torture et d’abus sexuels durant environ un an en détention.
Un panel de trois magistrats d’un tribunal pénal de la capitale saoudienne, Ryad, était censé répondre à l’argumentaire de la défense, présenté par ces militantes en début avril.
Mais, mercredi matin, des agents de la police ont empêché journalistes et diplomates d’entrer dans la salle des audiences où les juges ont annoncé le report de l’audience, sans plus d’explications.
Le gouvernement saoudien subit des pressions occidentales pour qu’il relâche ces activistes, dont la majorité ont été interpellées il y a environ un an lors d’une campagne de répression menée juste avant la levée historique de l’interdiction de conduire pour les femmes dans le royaume wahhabite.
Il est à noter que trois des militantes avaient été remises en liberté le 28 mars dernier au lendemain de la deuxième audience du procès. Il s’agit de l’enseignante universitaire retraitée Aziza al-Youssef et d’une autre professeure, Rokaya al-Mohareb, ainsi que de la blogueuse Eman al-Nafjan. Mais il ne s’agit que d’une libération provisoire qui ne les dispense pas de se présenter au procès.