Deux soldats tchadiens ont été tués mardi soir, dans une attaque attribuée à des éléments de Boko Haram, a annoncé mercredi le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem Bermandoa, précisant que l’attaque a eu lieu à Cross Kauwa, un village situé dans le Borno au nord-est de Maiduguri, au Nigeria.
Des nouvelles parvenant de Magorone, une localité située à une centaine de kilomètres au nord de Maiduguri ont annoncé une attaque des positions tchadiennes par des éléments de Boko Haram.
Selon les rapports recueillis, douze autres soldats ont été blessés lors des affrontements qui se sont soldé par la mort de 53 éléments de Boko Haram, a indique le porte-parole de l’armée tchadienne, précisant que du matériel militaire, dont un véhicule équipé de canon, a été récupéré.
Le chef d’état-major de l’armée tchadienne, le général Taher Erda, s’est rendu sur place, hier mercredi, pour remonter le morale aux soldats tchadiens et à leurs frères d’armes nigérians.
L’armée tchadienne a été déployée fin février pour soutenir les soldats nigérians dans le cadre de la force multinationale conjointe chargée depuis 2015, de combattre le groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.
Le commandement de cette force a pris cette décision pour barrer le chemin aux combattants de Boko Haram qui ont à nouveau gagné du terrain sur les rives nigérianes du lac Tchad. L’entrée des troupes tchadiennes au Nigeria avait été saluée par les populations le long de leur parcours.
L’armée tchadienne est régulièrement visée par les djihadistes. Dans la nuit de dimanche à lundi, sept militaires tchadiens ont été tués lors d’une attaque de Boko Haram dans la localité de Bouhama, située dans la région du lac Tchad, côté tchadien. Et fin mars dernier, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans l’attaque d’une base avancée sur la rive nord-est du lac.