Plusieurs citoyens au Zimbabwe ont dénoncé la commande par leur gouvernement, de nouvelles perruques pour les juges et les avocats, à un prix jugé exorbitant, alors que le pays est confronté à une crise économique sans précédent, rapporte la presse locale.
La valeur de la commande de 64 perruques, passée à Stanley Ley Legal Outfitters (un magasin luxueux spécialisé dans les robes et les perruques pour les juges à Londres) par la Commission des services judiciaires, s’élève à 150.000 dollars (133.000 euros), soit 2.428 dollars l’unité.
Cette affaire continue de susciter un vif débat dans le pays. D’aucuns estiment qu’il s’agit là d’une extravagance à laquelle se sont livrées les autorités de Harare, d’autant plus que les perruques commandées, faites de crin de cheval, sont perçues par certains, comme un «vestige de l’époque coloniale» et réclament leur abandon afin de préserver l’identité nationale des Zimbabéens.
Ce symbole est encore d’actualité dans certains pays tels que le Malawi, le Ghana et la Zambie. L’Afrique du sud et le Kenya, anciens pays colonisés par les Britanniques, l’avaient déjà abandonné.