Le forum des autorités en charge de la sûreté et de la sécurité nucléaires des pays du G5 Sahel et du Sénégal s’est achevé jeudi à Ouagadougou, par l’adoption d’un plan d’action.
Ce forum du G5 Sahel regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, a réuni les 17 et 18 avril des experts des pays membres du G5 Sahel et du Sénégal.
La rencontre intervient après l’adoption de la charte du G5 Sahel, le 25 juillet 2018 à Nouakchott (Mauritanie), et marque ainsi la création du forum des autorités en charge de la sûreté et de la sécurité nucléaires des pays du G5 Sahel et du Sénégal.
«Le forum a été mis en place dans le but d’unifier les efforts et les moyens pour contrôler les mouvements, notamment transfrontaliers des matières radioactives, contrer leur usage illégal et renforcer la sûreté nucléaire entre les pays signataires», a déclaré selon président Ahmed Moulaye Salah.
«L’initiative a été bien appréciée et beaucoup de partenaires sont disposés à nous accompagner», a indiqué M. Salah
La rencontre de Ouagadougou aura permis d’examiner et de valider le plan d’action et le règlement intérieur de la structure. La signature d’un mémorandum d’entente avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) était aussi au menu du conclave.
De l’avis de M. Salah, les statistiques de l’AIEA indiquent que 3.543 incidents ont été enregistrés dans le monde de 1995 à nos jours, dont 162 en Afrique avec 45 cas confirmés de l’existence d’une volonté manifeste d’utilisation malveillante des matières radioactives.
«Dans un contexte marqué par la prolifération des conflits, des activités criminelles qui affectent la sécurité à la fois au niveau de la région et de manière globale, il est essentiel de garder à l’esprit que ces matières radioactives peuvent être détournées à des fins criminelles ou pour des actes malveillants au détriment des populations et de l’environnement», a regretté la représentante de l’AIEA, Brunele Battistella.