Les Etats-Unis, encouragés par certaines mesures prises par Khartoum, enverra prochainement une émissaire au Soudan, en la personne de Makila James, responsable du département d’Etat américain chargée de l’Afrique de l’Est a confié jeudi à la presse, un haut responsable américain.
James « se rendra au Soudan ce week-end », a-t-il précisant, réitérant le souhait de Washington de voir la transition, mise en place après la destitution du président Omar el-Béchir, être dirigée par des civils plutôt que par des militaires, et répondre davantage aux vœux des Soudanais.
Un autre responsable, Morgan Ortagus, la porte-parole de la diplomatie américaine, a déclaré dans un communiqué que «nous sommes encouragés par la décision de libérer des prisonniers politiques et mettre fin au couvre-feu à Khartoum», assurant que son pays «continuera à adapter ses politiques sur la base de son analyse des événements sur le terrain et des actes des autorités de transition» au Soudan.
Mardi 16 avril, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a nommé, de son côté, un émissaire pour le Soudan en vue d’aider l’Union africaine (UA) à conduire une médiation au Soudan. Il s’agit de Nicholas Haysom, un avocat sud-africain qui « fera tout ce qu’il peut pour soutenir (les) efforts » de l’UA, selon le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric.
L’UA a donné, le 15 avril dernier, un ultimatum de quinze jours à l’armée pour quitter le pouvoir au profit d’une «autorité politique civile», sous peine de suspendre le Soudan de l’organisation.
A Khartoum, le mouvement de protestation populaire qui a conduit à l’arrestation du président destitué Omar el-Béchir, continue à revendiquer l’instauration d’un pouvoir civil. Des milliers de Soudanais étaient de nouveau rassemblés jeudi devant le QG de l’armée à Khartoum.