Des djihadistes présumés, lourdement armés, ont attaqué dimanche 21 avril un poste de l’armée malienne à Guiré, dans la région de Koulikoro, près de la frontière mauritanienne, faisant au moins 12 morts, dont le commandant du poste, ont annoncé les autorités.
Le ministère malien de la Défense a déploré «une attaque violente et complexe» qui a fait également des blessés et causé des dégâts matériels, précisant que «les assaillants se sont retirés avec une quinzaine de morts dans leurs rangs» et «des renforts aériens et terrestres ont été immédiatement dépêchés pour secourir les blessés, occuper le poste et procéder au ratissage».
Samedi 20 avril, un casque bleu égyptien de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a été tué et quatre membres de son unité blessés dans l’explosion d’une mine au passage de leur convoi sur la route Douentza-Boni, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Le mois dernier, une trentaine de 30 soldats maliens ont perdu également la vie au cours d’une attaque contre un camp de l’armée à Dioura (centre).
L’incident du dimanche est intervenu au lendemain de la démission du Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, et de son gouvernement suite au dépôt vendredi d’une motion de censure contre eux, par des députés de la majorité et de l’opposition qui leur reprochent leur incapacité à sécuriser le pays face aux terroristes.
Mais Maïga n’a pas attendu le verdict du Parlement. Il a déposé sa lettre de démission qui a été acceptée par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta. Le pays attend la nomination d’un nouveau Premier ministre.
L’accord de paix signé en mai/juin 2015, censé isoler les djihadistes, accuse toujours des retards dans sa mise en œuvre. Entre temps, les attaques se multiplient dans le centre et le sud du pays. La partie nord du Mali était tombée sous le coup de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda depuis mars-avril 2012, avant d’être chassés par l’armée françaises et d’autres alliés.
Les forces françaises et les casques bleus de l’ONU déployés au Mali peinent à mettre fin aux attaques des groupes armés dans ce pays du Sahel.