La Cour suprême de l’Ouganda vient d’entériner la suppression du critère d’âge pour être candidat au poste de Chef de l’Etat, ouvrant ainsi la voie au président actuel, Yoweri Museveni, de briguer un nouveau mandat à ce poste qu’il occupe depuis 1986.
La loi fondamentale de l’Ouganda fixait à 75 ans, la limite d’âge pour briguer la présidence de la république. Mais en 2017, une disposition avait été adoptée par le Parlement, largement dominé par le parti au pouvoir, pour faire sauter cette limite d’âge afin de permettre au président Museveni, âgé de 74 ans, de se représenter en 2021.
En rendant leur décision vendredi, les juges de la plus haute instance judiciaire de l’Ouganda ont entériné cette modification controversée apporté à la Constitution, que l’opposition continue à dénoncer. Le texte a été approuvé par quatre voix contre trois.
Très controversée, la réforme avait donné lieu en 2017, à des scènes de pugilat au Parlement et avait été adoptée dans un climat d’extrême tension, marqué notamment par des manifestations sévèrement réprimées.
La Cour suprême avait été alors saisie par l’ancienne numéro 1 de l’opposition au Parlement ougandais, Winnie Kiiza, par la principale association de juristes du pays, Uganda Law Society et par un avocat et militant des droits de l’homme, Kassim Male Mabirizi. Mais ces derniers n’ont pas obtenu gain de cause.
Le 20 février, le parti au pouvoir en Ouganda a annoncé avoir approuvé la candidature du président Yoweri Museveni pour la présidentielle de 2021, lors de laquelle il pourrait briguer un sixième mandat consécutif.