L’envoyé des Nations Unies pour la Libye, Ghassan Salamé, s’est rendu lundi à Tunis, où il s’est entretenu avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui sur la crise libyenne, a annoncé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, sans préciser la date de retour de l’émissaire onusien dans la capitale libyenne, Tripoli.
«Le représentant spécial Ghassan Salamé poursuit ses efforts pour obtenir une désescalade en Libye», s’est contenté de déclarer Dujarric lors de son point de presse quotidien.
Lors de leur entretien, l’envoyé de l’ONU et le chef de la diplomatie tunisienne ont jugé que le «processus politique de facilitation de l’ONU était le seul moyen de résoudre la crise en Libye».
A la question de savoir si Salamé prendrait part au sommet africain convoqué en urgence au Caire mardi pour échanger, entre autres, sur la crise en Libye, Dujarric a dit ne pas être en mesure à ce stade, de répondre à cette question.
Le président américain, Donald Trump s’est entretenu le 15 avril avec le maréchal Khalifa Haftar, et l’a soutenu dans ses efforts de lutte contre le terrorisme et pour la sauvegarde des installations pétrolières, avait annoncé la Maison Blanche vendredi dernier.
L’homme fort de l’est libyen a lancé, depuis le 4 avril dernier, une attaque militaire sur Tripoli avec pour objectif de conquérir le pouvoir détenu par le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj.
Le GNA est la seule autorité légitime libyenne reconnue par les Nations Unies. L’appui américain au maréchal Haftar complique la situation de l’ONU dans ce pays maghrébin et celle de son envoyé spécial.