L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier de nouvelles recommandations sur les manières dont les pays peuvent utiliser les technologies numériques pour améliorer la santé des populations et les services essentiels.
Au cours des deux dernières années, l’OMS a systématiquement étudié les données factuelles relatives aux technologies numériques et a consulté des experts du monde entier pour formuler des recommandations sur quelques-unes des principales façons dont ces outils peuvent être utilisés pour obtenir un impact maximal sur les systèmes de santé et sur la santé des populations.
L’envoi de rappels aux femmes enceintes pour qu’elles se rendent aux consultations prénatales et qu’elles ramènent leurs enfants se faire vacciner est une intervention numérique qui a déjà des effets positifs dans certaines régions, relève l’OMS.
L’organisation fait noter que d’autres instruments numériques ont été examinés, comme des outils d’aide à la prise de décisions destinés aux agents de santé lorsqu’ils prodiguent des soins et des instruments qui permettent à des personnes et à des agents de santé, qui se trouvent dans de différents endroits, de communiquer et de se concerter sur des questions de santé.
«L’utilisation des technologies numériques offre de nouvelles possibilités d’améliorer la santé des populations, mais les données montrent également que la mise en œuvre efficace de certaines interventions ne va pas sans difficulté», a indiqué Dr Soumya Swaminathan, scientifique en chef à l’OMS.
«Si l’on veut intégrer durablement les technologies numériques dans les systèmes de santé, il faut pouvoir prouver que, par rapport aux moyens habituels de prestation de services de santé, elles apportent des améliorations à long terme», a-t-elle ajouté.
Notons que lors de l’Assemblée mondiale de la santé de 2018, les gouvernements ont adopté à l’unanimité une résolution appelant l’OMS à mettre au point une stratégie mondiale sur la santé numérique pour soutenir les efforts nationaux en faveur de la couverture sanitaire universelle. Cette stratégie doit être examinée par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2020.