L’Autorité nationale des élections en Egypte a annoncé mardi l’approbation par référendum à 88,83 % de la révision constitutionnelle controversée permettant au président Abdel Fattah al-Sissi de se maintenir au pouvoir.
Selon le président de cette institution, Lachine Ibrahim, 11,17 % se sont opposés à cette réforme et le taux de participation à ce référendum s’élève à 44,33 %.
Les électeurs égyptiens se sont prononcés lundi, au dernier jour du référendum, sur une révision constitutionnelle ayant pour objectif de prolonger jusqu’en 2030 la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi. Au terme de trois jours de vote, les bureaux ont fermé lundi soir.
Cette révision constitutionnelle va faire passer le deuxième mandat du dirigeant égyptien qui s’achève en 2024, de quatre à six ans. Par la suite, il aura la possibilité de briguer un troisième mandat. Ainsi, en cas de réélection, le président pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2030.
Avant sa révision, la Constitution restreignait la magistrature suprême à deux mandats successifs d’une durée de quatre ans chacun.
Par ailleurs, la même révision constitutionnelle permet au chef de l’Etat d’accroître son contrôle sur le système judiciaire et confère aussi un pouvoir politique aux forces armées.
En 2014, soit un an après la destitution de l’ex-président Mohamed Morsi par l’armée dirigée à l’époque par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, ce dernier a été élu président avec 96,9 % des suffrages exprimés. Et, en 2018, il a été réélu à 97,08 %.