La mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) va entamer, d’ici juin, la fermeture de huit de ses bureaux à l’ouest, au sud-est et au nord-est du pays, en raison d’une réduction budgétaire prévu pour son prochain exercice allant du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020, a annoncé devant la presse le 22 avril à Kinshasa, la chef de la MONUSCO, Leila Zerrougui.
Le budget soumis par Zerrougui prévoit une baisse de 100 millions de dollars sur un montant de près de 1,2 milliard. Dans ce cadre, quelques sept cent soixante postes, dont les trois quarts sont occupés par des Congolais, seraient supprimés.
«Il s’agira uniquement de personnel civil affecté à des domaines comme les droits de l’homme, les affaires politiques et la communication. Les effectifs militaires ne sont pas concernés», a précisé la diplomate algérienne.
La force onusienne restera cependant présente dans les zones de conflit où opèrent des groupes armés (Ituri, Kivu, Tanganyika, Kasaï), a tenu à rassurer la représentante spéciale du Secrétaire générale de l’ONU. «Si on doit faire des choix, on doit rester là où on a le plus besoin de nous, où il y a des groupes armés», a-t-elle indiqué.
La MONUSCO déployée depuis 20 ans en RDC, compte 16.000 hommes. Elle est la plus importante opération de maintien de la paix onusienne dans le monde. Son mandat a été renouvelé fin mars et prolongé jusqu’au 20 décembre prochain.
Le Conseil de sécurité a déjà demandé au secrétaire général de l’ONU de travailler dans les mois à venir, sur une stratégie de sortie de la mission de la RDC.
Le nouveau président congolais, Félix Tshisekedi, plaide pour un départ progressif, contrairement à son prédécesseur, Joseph Kabila, qui réclamait un départ définitif pour 2020.