L’exécutif italien a validé dans la nuit de mardi à mercredi un plan d’appui à la croissance économique au terme d’une réunion ministérielle difficile, tant la coalition au pouvoir est profondément divisée.
Les tensions ont volé la vedette au « décret de croissance », qui se base sur des diminutions d’impôts, de mesures d’encouragement à l’investissement et des procédures d’appel d’offres allégées pour les marchés publics.
La perspective des élections européennes du 26 mai prochain divise les deux partis au pouvoir, La Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S). Dans ce contexte, certains investisseurs redoutent une chute du gouvernement après ce rendez-vous électoral.
Les autorités italiennes avaient présenté leur projet de décret comme une étape déterminante des efforts fournis pour relancer une économie en bas de l’échelle européenne depuis deux décennies. En lieu et place, ce décret est devenu une occasion d’affrontement entre les cadres des deux formations politiques de la coalition gouvernementale.
Ce conflit est à l’origine d’un changement dans l’une des mesures-phares du « décret de croissance », en l’occurrence le programme d’allégement de la dette de la capitale italienne, Rome, administrée par le M5S. Décrié par La Ligue, ce programme a été revu à la baisse.
Par contre, le gouvernement italien a élargi le lot d’épargnants pouvant être dédommagés après la récente crise bancaire. Ceux dont le revenu annuel est inférieur à 35 000 euros (38 500 dollars) ou dont le patrimoine ne dépasse pas les 200 000 euros (220 000 dollars) recevront des indemnités.