Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plusieurs centaines de migrants africains, empêchés de traverser le Yémen en guerre vers une autre destination, ont été parqués dans un stade d’Aden, dans le sud du pays, où leurs conditions de vie suscitent de vives inquiétudes.
« Selon nos estimations, il y a 1.789 migrants sur le site », a déclaré à la presse Olivia Headon, porte-parole de l’OIM au Yémen, en soulignant que le stade où ils sont parqués ne présente aucune norme de santé ou de sécurité.
Ces migrants viennent principalement d’Ethiopie, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ils ont été arrêtés par les services de sécurité d’Aden, contrôlée par des forces pro-gouvernementales.
« Ce sont en majorité des hommes adultes, mais il y a aussi 389 garçons et 28 filles de moins de 18 ans », a dit Mme Headon.
Au Yémen, les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran et maîtres de la capitale Sanaa, livrent une guerre depuis 4 ans aux forces pro-gouvernementales appuyées militairement par l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis.
Le pays attire toujours des migrants de la Corne de l’Afrique, qui passent par Djibouti avant d’entreprendre la périlleuse traversée en mer en direction d’Aden.
De là, ils tentent généralement de se rendre dans d’autres pays du Golfe, à la recherche d’un travail.
Après avoir été placés dans des camps de fortune à travers la ville, ces migrants ont été rassemblés dans le stade situé dans le quartier du 22 mai, selon une source policière.
Près de 150.000 migrants sont arrivés au Yémen en 2018, dont 92% sont des Ethiopiens, selon l’OIM.
L’organisation travaille actuellement avec d’autres agences de l’ONU pour aider les migrants à rentrer chez eux sur la base du volontariat.
En janvier, l’OIM a annoncé son intention de rapatrier par avion quelque 3.000 migrants éthiopiens cette année.