Le continent africain sera d’ici à 2017, le deuxième marché mondial d’investissements pour les industries de biens de consommation, prédit une étude du cabinet Deloitte, présentée lors d’un congrès de distribution mercredi à Johannesburg.
D’après certains spécialistes, même si il est trop tôt pour parler de «miracle économique africain», le continent noir, et plus précisément l’Afrique sub-saharienne, se trouve au niveau où l’Asie du sud-est l’était il y a 30 ans : au bord d’un «Boom économique».
Grâce à son potentiel humain, a son urbanisation exponentielle et le niveau de vie de ses habitants qui ne cesse de s’accroitre, l’Afrique pourra selon l’étude du cabinet Deloitte, rivaliser avec les autres continents dans quelques décennies.
Les auteurs de l’étude précisent qu’au niveau africain, ce n’est pas la demande qui manque, mais plutôt l’offre. Ils fondent leur analyse sur le taux de croissance économique prévisionnel du continent qui avoisinera la moyenne de 7,7% entre 2014 et 2019.
En revanche, le cabinet mondial d’audit et de conseil estime que l’investissement dans les marchés africains est plutôt complexe et difficile. Les revenus sont relativement faibles par rapport aux autres continents. Les entreprises désireuses de s’attaquer à ce marché, doivent donc, être prêtes à innover en modifiant leurs marques, leurs circuits et leurs portefeuilles d’activités.
Par conséquent, la croissance du marché s’inscrit dans une optique à long terme, contrairement à celles des pays développés.
D’après l’étude, le taux de croissance durant les prochaines années, représente plus du double de celui des pays riches, il sera d’ailleurs moins dépendant des ressources minières et pétrolières qu’il est aujourd’hui : «c’est un changement structurel » qui fait que la croissance devienne plus endogène.
L’étude du cabinet Deloitte relève que la croissance démographique sans précédent que connaît le continent, permettra à plus de 500 millions d’Africains d’intégrer la classe moyenne d’ici 2030.
Enfin, le cabinet Deloitte détaille dans son étude, la forte demande de consommation qui proviendra des nouvelles mégalopoles ainsi que de la toile. Pour le moment le taux d’accès à l’Internet qui est de 40% en moyenne dans le monde, contre à peine 21% en Afrique, avec en tête du classement, le Maroc, l’Egypte et l’Afrique du Sud, mais c’est déjà un marché de 240 millions d’utilisateurs.