Les élections législatives organisées dimanche en Espagne, se sont soldées par la victoire des socialistes du PSOE qui ont obtenu près de 29% des voix, mais sans atteindre la majorité nécessaire pour gouverner seul un pays déjà divisé.
Le taux de participation a été de 75,75%, le plus élevé depuis 2004. Le PSOE avec la gauche radicale d’Unidas Podemos obtiennent 165 sièges au Parlement.
A droite, le Parti populaire obtient 66 sièges, contre 137 dans la précédente législature, un recul historique. Ciudadanos arrive en troisième place, juste derrière le Parti Populaire, avec 57 sièges. L’ensemble des partis de droite, Parti Populaire, Ciudadanos et l’extrême-droite, VOX, représentent 147 sièges.
Au vu de ces résultats, ni une coalition des partis de droite, ni une alliance de gauche ne dispose de la majorité absolue de 176 sur 350 au Parlement espagnol. Alors que les Espagnols renouvelaient aussi une grande partie du Sénat, le PSOE a pris le contrôle de la Chambre haute avec la majorité absolue.
L’autre fait marquant de ce scrutin est le retour de l’extrême-droite au Parlement, plus de 40 ans après la fin de la dictature de Francisco Franco, avec 24 députés, devenant ainsi la cinquième force politique du pays.
De l’avis général, c’est même la peur de Vox qui a provoqué la mobilisation massive des votants de gauche et facilité la victoire de Pedro Sanchez, patron du PSOE.
Pour former son gouvernement, même s’il peut compter sur le parti Podemos et ses 42 sièges et sur les nationalistes banques, Pedro Sanchez devra probablement négocier avec les séparatistes catalans, une tâche qui s’annonce très délicate.
Pour éviter d’avoir de nouveau besoin de ces derniers qui l’ont contraint à convoquer ces élections anticipées en refusant de voter son budget, Pedro Sanchez pourrait préférer l’hypothèse d’une alliance du PSOE avec Ciudadanos pour avoir la majorité absolue.