Alors que des milliers de Mozambicains ont perdu leurs biens après le passage dévastateur du cyclone Kenneth dans le nord du Mozambique, l’ONU déploie son aide en faisant appel à la solidarité de la communauté internationale.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), le cyclone Kenneth, le second à balayer ce pays en six semaines après celui d’Idai, a détruit jusqu’à 90% des habitations dans certains villages, et continue de provoquer de fortes pluies diluviennes. A la date du 28 avril, cinq décès ont été recensés et plus de 1.000 personnes ont été déplacées.
«Le sol est saturé de pluie et les rivières sont déjà en crue. La situation d’urgence risque donc de s’aggraver après les inondations des prochains jours », a prévenu, dans un communiqué, Michel Le Pechoux, le représentant adjoint de l’Unicef au Mozambique.
Les agences onusiennes s’activent sur le terrain pour aider les autorités mozambicaines à évaluer les besoins et à fournir l’assistance nécessaire. «Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre en place des équipes et des fournitures sur le terrain afin d’assurer la sécurité des personnes», a expliqué Le Pechoux.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) se mobilise également pour apporter l’aide alimentaire, même dans des zones isolées et difficiles à atteindre.
Au cours de la même saison, le Mozambique est frappé par deux violents cyclones tropicaux. Le premier, le cyclone tropical Idai, intervenu le 14 mars passé, a fait plus de 600 morts et laissé environ 1,85 million de personnes dans le besoin.
Dimanche 28 avril, l’ONU a annoncé l’octroi de 13 millions de dollars puisés dans le fonds d’intervention d’urgence (CERF) pour venir en aide au Mozambique et aux Comores après le passage du cyclone Kenneth. L’aide comprend des vivres, des abris, ainsi que des services sanitaires, en eau et d’assainissement.
Mais, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé, le même jour, la communauté internationale à apporter des «ressources supplémentaires» pour faire face aux besoins engendrés par ces cyclones.