Des experts de la police britannique collaborent depuis mardi avec leurs homologues chypriotes dans le cadre de l’enquête sur des meurtres en série à Chypre, après les meurtres de quatre femmes, toutes étrangères, découvertes ces deux dernières semaines.
L’équipe britannique est constituée entre autres d’un médecin légiste et d’un psychologue clinicien. Elle a d’abord eu une rencontre avec les enquêteurs pour connaitre les détails et le contexte de l’enquête .
Les experts britanniques se sont ensuite rendus au sud-ouest de Nicosie, à la mine de Mitsero, où les enquêteurs mènent des recherches dans son « Lac rouge », une étendue d’eau très toxique au cœur de la mine, pour retrouver les corps des victimes du tueur en série présumé. Ils fouillent également le lac Memi, non loin de là, à Xyliantos, dans une région qui abritait jadis des mines, où pourrait se trouver le corps d’une des fillettes.
Un suspect, un capitaine de la Garde nationale de 35 ans, a été appréhendé le 18 avril. Selon des sources policières, il a dit avoir tué cinq femmes et deux fillettes étrangères, affirmant avoir jeté trois de ses victimes dans le lac Rouge, après avoir placé leur corps dans des valises. Selon les médias locaux, les victimes sont d’origine asiatique et roumaine, trois d’entre elles seraient philippines.
Le premier cadavre a été découvert le 14 avril par un touriste allemand alors qu’il prenait des photographies d’un puits de mine de 150 mètres de profondeur. Le corps avait été ramené à la surface après des pluies diluviennes. Au total, quatre corps ont été découverts, le dernier étant dans un état de composition dans une valise, contenant également un bloc de béton, repêchée dimanche.
Cette affaire, forcément choquante, est considérée comme celle des « premiers meurtres en série » de l’île méditerranéenne où le taux de criminalité est relativement faible et où de nombreux immigrés d’Asie travaillent, notamment comme employés de maison ou dans l’agriculture.