La Cour constitutionnelle du Niger a annoncé jeudi soir, que le poste du président du parlement est vacant depuis trois mois, après le départ inopiné de l’ancien président en exercice, suite à son implication présumée dans un trafic de bébés.
Depuis le 27 aout dernier, Hama Amadou, le président du parlement nigérien a pris la fuite vers une destination inconnue à l’étranger. C’est seulement trois mois après son départ que la décision a été prise de le remplacer définitivement. Depuis la rentrée parlementaire début octobre, c’est le vice-président de l’Assemblée nationale qui assurait l’intérim dans le poste vacant.
En déclarant vacant, le poste de président du parlement, la Cour constitutionnelle ouvre la voie à l’élection d’un nouveau candidat pour diriger l’Assemblée nationale. Conformément à la constitution du pays, les députés ont désormais 15 jours pour élire la deuxième plus importante personnalité du pays.
Cette décision hautement symbolique tourne la page d’un vide institutionnel crée dans le pays, par le départ en catimini de Hama Amadou qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt a été émis fin septembre, par la justice nigérienne.
L’ancien président du parlement est poursuivi en justice au même titre que Plusieurs autres personnes. Dix-sept mis en cause, dont douze femmes, parmi lesquelles figure l’une de ses épouses, ont été inculpées fin juin et écrouées pour trafic d’enfants, dans lequel la maternité d’un enfant est attribuée à une femme qui ne l’a pas mis au monde, mais aussi pour faux et usage de faux ainsi que pour déclaration mensongère.
Pour sa défense, Hama Amadou continue d’affirmer son innocence dans cette affaire. Selon ses avocats, ce dossier judiciaire est vide car les poursuites lancées contre lui sont purement politiques, sachant que depuis l’été 2013, Hama Amadou est devenu le principal adversaire de l’actuel président du Niger, Mahamadou Issoufou. Selon l’ancien président de l’Assemblée nationale, le pouvoir cherche à le marginaliser avant les élections présidentielles de 2016, des allégations que les autorités de Niamey rejettent catégoriquement.