L’Union africaine (UA) vient de revoir sa copie vis-à-vis du Soudan, en accordant désormais un délai de 60 jours aux militaires pour qu’ils rendent le pouvoir aux civils, contrairement aux 15 jours qu’elle lui avait accordé.
La décision d’«accorder du temps» au Conseil militaire de transition qui dirige le Soudan après la chute du président Omar el-Béchir, a été prise par le Conseil de sécurité de l’UA lors de sa réunion mardi, essentiellement consacrée à la situation au Soudan.
Lors de cette réunion, le Conseil de sécurité de l’UA a reconnu «les progrès accomplis jusqu’à présent par les différentes parties concernées» durant les négociations visant à trouver un accord sur les conditions de ce transfert d’autorité, lequel devra inclure l’organisation d’élections libres, équitables et transparentes.
Il a alors encouragé la poursuite du dialogue, et a appelé le président de la Commission de l’UA à apporter davantage de soutien aux efforts soudanais. Le Conseil s’est également déclaré prêt à prendre davantage de mesures, y compris l’imposition de sanctions à l’encontre des individus ou organisations qui tenteraient de faire dérailler le processus en cours.
Le Conseil militaire de transition (CMT) du Soudan et la principale coalition d’opposition soudanaise, l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), ont conclu lundi leur troisième session de négociations, sans parvenir à un consensus sur la formation d’un gouvernement civil. Mais le CMT a assuré sa volonté de «libérer» le pouvoir, prévenant toutefois qu’il ne tolèrerait aucun «chaos» dans le pays.