Le président sénégalais, Macky Sall, a annoncé l’instauration prochaine d’une taxe sur le ciment en vue de financer la construction de logements sociaux ; une décision qui a suscité des inquiétudes auprès des consommateurs, craignant une hausse du prix du ciment.
S’exprimant devant les syndicats venus lui remettre leurs cahiers de doléances dans le cadre de la Fête du travail du 1er mai, le chef de l’Etat a indiqué qu’« il faut s’attendre à une hausse du prix du ciment ».
Il a fait savoir que « dans toute l’Afrique, le prix du ciment est moins élevé au Sénégal. D’ailleurs, 2011 à 2012, la tonne de ciment était à 80.000 Fcfa, elle est aujourd’hui à 60.000 Fcfa. Donc, il y a des efforts que nous devons faire pour relancer l’habitat ».
Si d’aucuns ne semblent pas apprécier l’initiative du président, compte tenu de l’augmentation inévitable du prix du ciment qu’elle entrainera, le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) l’a plutôt bien accueillie, estimant qu’elle permettra de financer les 100 000 logements sociaux annoncés par le chef de l’Etat.
Pour Momar Ndao qui soulève la difficulté d’accéder au logement, particulièrement à Dakar la capitale, cette démarche qui donnera l’occasion aux plus démunis d’avoir accès à la propriété (un droit élémentaire du consommateur), avec des prix intéressants, est louable. Ce responsable demande aux autorités d’homologuer carrément les prix du ciment et estime que la hausse de la taxe ne doit pas entraîner une augmentation du prix du ciment.
Selon la presse locale, dernièrement, la population s’était soulevée suite à une augmentation de 5000 francs sur le prix de la tonne de ciment. Ce prix a dû être ramené à son montant initial.