La Chancelière allemande, Angela Merkel a eu, jeudi, des échanges avec des étudiants de l’Université publique Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, au dernier jour de sa visite de 48 heures au Burkina Faso.
Les préoccupations des étudiants burkinabè ont porté sur, entre autres, la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, la condition de la femme, les expériences de l’Allemagne face aux différentes crises qu’elle a connues, sa politique de développement.
«L’Allemagne assiste le Burkina Faso dans bien des domaines, dont celui de la sécurité», a indiqué Angela Merkel, revenant sur les efforts de son pays en matière de lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-saharien, notamment par la présence de ses militaires au Mali.
Dans le cadre de cette lutte contre le terrorisme, la Chancelière a préconisé la nécessité de former les militaires, de fédérer les actions entre les pays concernés, mais aussi de créer une cohésion interne.
La chancelière a promis la veille, une aide au Burkina, en soutenant ce pays « dans le renforcement de la capacité de la police à hauteur de 7 à 10 millions d’euros ». « C’est nécessaire car dans l’est et dans le nord du pays, des enfants ne peuvent pas aller à l’école », a-t-elle dit.
En termes d’éducation et de formation, Angela Merkel a réaffirmé la volonté de son pays à soutenir le Burkina dans ce secteur également pour accompagner le processus de développement.
La chancelière qui s’est envolée jeudi après-midi pour la suite de sa tournée dans des pays du G5 Sahel qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avait auparavant pris part au sommet extraordinaire de l’organisation.
Mme Merkel a appelé mercredi à Ouagadougou, les pays européens à consentir plus d’efforts pour les pays du G5-Sahel en première ligne contre les jihadistes.
« Nous en Europe devons être plus réactifs. Certaines choses ont déjà été mises en route mais certaines choses peinent encore à se matérialiser. C’est pour cela que je m’engagerai pour que ces choses soient mises en œuvre rapidement », a assuré Mme Merkel, premier chancelier allemand à se rendre au Burkina.
Le G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) a été créé pour donner une réponse militaire conjointe et coordonnée aux attaques jihadistes récurrentes au Sahel, les groupes armés se jouant des frontières.