La police a annoncé jeudi qu’un groupe de 150 hommes armés, à moto, a tué au moins 15 personnes dans deux villages du nord-ouest du Nigeria, volant du bétail et brûlant des maisons.
L’attaque s’est déroulée mercredi après-midi, dans les villages de Gobirawa et Sha Ka Wuce, dans l’Etat de Katsina, à 350 km de la capitale fédérale, Abuja, une région qui a subi de nombreuses attaques similaires ces derniers mois, selon la porte-parole de la police régionale, Gambo Isa.
Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué une école de filles à Moriki, dans l’Etat de Zamfara (nord), « dans l’intention d’enlever des écolières », selon le porte-parole de la police de l’Etat, Mohammed Shehu.
Les bandits ont été mis en fuite par des policiers et des villageois, mais deux cuisiniers et leurs trois enfants sont portés disparus et présumés avoir été enlevés.
Les gangs criminels, qui n’ont pas d’idéologie affichée, mènent régulièrement des raids dans les villages, volant du bétail, brûlant des maisons, pillant de la nourriture et procédant à des enlèvements contre des rançons.
En septembre 2018, seize mineurs ont été enlevés dans le nord du Nigeria, alors qu’ils rentraient d’un site minier dans la zone de Birnin Gwari (Etat de Kaduna), selon le porte-parole de la police, Yakubu Sabo.
Les otages sont généralement libérés au bout de quelques jours si la rançon demandée est versée mais de nombreuses victimes ont été tuées faute de paiement, et leurs corps abandonnés en brousse.
Les communautés rurales ont formé des milices d’autodéfense pour pallier le manque de policiers ou de militaires dans ces zones difficiles d’accès.
Mais ces forces d’autodéfense sont elles mêmes accusées d’exécutions extrajudiciaires de bandits présumés, ce qui exacerbe les violences.
Le président Muhammadu Buhari, qui est originaire de l’Etat de Katsina, a réuni le mois dernier les principaux responsables des forces de sécurité, après une série de tueries, particulièrement dans la région du nord-ouest.