Les autorités indiennes procèdent à l’évaluation de plus d’un million de personnes à l’approche du cyclone Fani qui, selon les prévisions, pourrait être le plus puissant que le pays ait jamais connu depuis 20 ans.
Selon le Joint Typhoon Warning Center, un centre de prévisions des cyclones de l’Armée américaine installé à Hawaï, le cyclone Fani s’est encore renforcé hier jeudi dans le golfe du Bengale avec des vents soutenus soufflant à 250 kilomètres par heure et des rafales pouvant atteindre 305 kilomètres. Les vents très violents devraient d’abord s’abattre sur la ville sacrée de Puri.
Près de 100 millions d’Indiens vivent sur la côte est. Les autorités ont prévu d’évacuer 1.2 million d’habitants, sur les près de 100 millions qui vivent dans la zone, en particulier dans les zones de basse altitude dans quinze districts de l’Etat d’Odisha. 800 000 personnes sont d’ores et déjà parties. Selon les services météo indiens, les eaux pourraient monter d’un mètre et demi dans les zones basses.
Pour abriter ces personnes, les autroités ont transformé près de 3 000 bâtiments, dont des écoles, en centres d’accueil. Les principaux aéroports ont été fermés et quasiment tous les trains sont à l’arrêt. Et les autorités se tiennent prêtes à larguer plus de 100 000 paquets de nourriture déshydratée si nécessaire. Les services météorologiques mettent garde contre de possibles chutes d’arbres et des dégâts dans les maisons, sur les lignes électriques et dans les infrastructures de télécommunications. La marine a également été mise en alerte.
Selon les projections, Fani a une intensité équivalente à celle d’un ouragan de catégorie 4 dans l’Atlantique ou d’un super typhon dans le Pacifique. Sa première victime prévue, Puri, est célèbre parce qu’elle abrite le temple de Shree Jagannath, l’un de splus sacrés de l’hindouisme, qui accueille des millions de pèlerins. Des autocars spéciaux ont été affrétés pour évacuer les touristes et les pèlerins. En 1999, cette côte est avait déjà été frappée par un cyclone d’intensité similaire à Fani, qui avait fait au moins 10 000 morts.