Huit personnes présumées séparatistes militant en faveur de l’indépendance de la région orientale du Ghana connue sous le nom de «Togoland occidental», ont été arrêtées par la police nationale.
Dans un communiqué ce lundi, la police ghanéenne explique avoir «appris que le groupe se réunissait pour finaliser les dispositions visant à déclarer indépendante cette partie du pays, qu’ils veulent appeler ‘Togoland occidental’».
«Nous les avons trouvés en possession de projets de Constitution et l’hymne national», ajoute la police, qui les a arrêtés dimanche dernier dans la ville de Ho, dans la région orientale de la Volta, à quelque 150 km au nord-est d’Accra, la capitale.
Les inculpés auraient aussi mis en place une «milice locale», selon la police, et sont membres d’un groupe connu sous le nom de «Homeland Study Group Foundation (HGSF)», formé en 1994 pour défendre les droits des habitants de cette région de l’est du Ghana.
En 2017, des chefs du HGSF avaient déjà été arrêtés et prévenus de ne s’engager dans aucune activité contre l’Etat central. Le groupe a toujours condamné les arrestations de ses membres, se réclamant «pacifique» et non un groupe de «fauteur de trouble».
La région du fleuve Volta est habitée par de nombreuses ethnies, et son histoire récente a été modelée par trois puissances coloniales. La Grande-Bretagne a occupé l’essentiel de ce qui constitue le Ghana, et l’Allemagne tenait l’actuel Togo situé dans l’Est.
Mais après la défaite de l’Allemagne au terme de la Première guerre mondiale, la Grande-Bretagne et la France se sont partagées les possessions allemandes. La France a pris le Togo actuel et les Britanniques sa partie occidentale qui a été englobée dans le Ghana.