La disparition de deux touristes français au Bénin, dont le guide a été tué, vient mettre en lumière la situation sécuritaire au Bénin, qui s’est aggravée depuis quelques mois.
Les deux enseignants français en vacances au Bénin ont disparu mercredi dernier alors qu’ils visitaient le parc national de Pendjari, dans le nord du Bénin, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Samedi, le corps de leur guide béninois, Fiacre Gbédi, bien connu dans le pays, a été retrouvé dans la réserve animalière. Leur véhicule a été retrouvé dans l’est du Burkina Faso. La thèse d’un enlèvement se précise dans ce pays épargné jusque-là par l’insécurité.
Cela faisait plusieurs mois que la situation sécuritaire du Bénin préoccupait. L’ambassade de France à Cotonou a même déconseillé sérieusement aux ressortissants français, de se rendre dans la région où les touristes français ont disparu.
Le Bénin, comme d’autres pays de la région à l’instar de la Côte d’Ivoire, du Togo ou encore du Ghana, est relativement démuni pour assurer la sécurité de l’ensemble de son territoire, et notamment les frontières. Celles-ci sont au final, assez poreuses et les groupes rebelles passent d’une frontière à une autre sans problème.
Pour le Bénin, les conséquences de cet enlèvement pourraient être graves avec une dégradation de l’image du pays. Le parc animalier de Pendjari est assez connu et son exploitation est l’une des seules sources de revenus dans une région reculée du Bénin, à plus de 10 heures de route de la capitale économique Cotonou.
Ce parc fait partie des grands projets de réhabilitation engagés par le Bénin pour son développement économique depuis l’arrivée au pouvoir du président patrice Talon en avril 2016.
Les investisseurs se sont engagés sur 26 millions de dollars, dont 6 millions par le gouvernement béninois, en dix ans pour faire revivre ce parc, abîmé par des décennies de négligence.