Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a inauguré mardi à Nouakchott, le premier Institut d’hépatologie et de virologie du pays.
Financé par l’Etat à hauteur de 1,6 milliard d’ouguiyas (4,3 millions de dollars US), cet Institut se propose de relever le défi de la problématique du traitement sur place des maladies hépatiques.
La grande majorité des personnes atteintes de cette maladie étaient évacuées vers des pays étrangers occasionnant un coût financier exorbitant pour le budget de l’Etat et pour les familles des patients.
La nouvelle structure comprend notamment une section clinique comportant les consultations, un laboratoire, des rayons X et des rayons CT, un bloc opératoire et des salles d’hospitalisation. Elle contient également des sections de santé publique, de recherches scientifiques et de formation.
Le ministre de la Santé mauritanien, Kane Boubakar a expliqué que le nouvel Institut est concerné par la prise en charge des hépatites virales dans une première phase et de la greffe de foie dans une seconde phase.
L’institut s’occupe aussi du dépistage et de la formation en matière de traitement, en plus des missions de recherches de nouveautés scientifiques dans ce domaine, a ajouté le ministre.
Le ministre Kane Boubakar a en outre signalé l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance et dont le taux de couverture est passé de 25% à 75%. En 2017, le pourcentage de contamination de la population mauritanienne à l’hépatite dépassait les 10%.
L’hépatite est considérée comme étant un problème de santé publique dans divers pays du monde car les rapports montrent la contamination de 257 millions de personnes par le virus de l’hépatite B et 71 millions par celui de l’hépatite C en 2015.