La justice gabonaise vient de rejeter une demande d’expertise médicale de l’état de santé du Président Ali Bongo Ondimba, une expertise demandée par l’opposition pour déterminer la capacité du chef de l’État à poursuivre ses fonctions, après l’AVC dont il a été victime fin 2018.
La requête «est irrecevable et il n’y a pas lieu à autoriser les requérants à assigner le président de la République devant nous», a jugé le tribunal de première instance de Libreville.
D’après l’ordonnance en date du jeudi 2 mai, «seul le Gouvernement» ou à défaut, «les deux chambres du Parlement» peuvent saisir la Cour constitutionnelle en vue de constater «la vacance de la présidence de la République ou l’empêchement définitif de son titulaire».
La santé du président gabonais fait toujours polémique dans le pays. L’opposition doute fortement de sa capacité à diriger le pays, du fait des séquelles de l’AVC dont il a été victime en Arabie Saoudite en octobre 2018.
Après des mois de convalescence au Maroc, Ali Bongo a regagné le Gabon pour «reprendre les affaires», mais peine toujours à convaincre les plus sceptiques, malgré les assurances de la Présidence.
Comme pour davantage rassurer sur sa santé, le président gabonais a reçu, ce mardi, son homologue du Togo, Faure Gnassingbé, dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié de 24H. Il s’agissait de la première visite d’un Chef d’Etat au Gabon, depuis six mois.