L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a plaidé mardi dans un communiqué, pour une importante augmentation de la vaccination contre la maladie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC), où cette dixième épidémie a déjà fait plus de mille décès en neuf mois, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri (est du pays).
Un groupe d’experts de l’OMS a recommandé d’élargir la population des personnes éligibles au vaccin. Jusque-là, seules les personnes ayant été en contact avec un malade ou l’un de ses contacts étaient vaccinées, soit plus de 111.000 individus.
Dans son communiqué, l’OMS indique que ces vaccinations n’ont pas été suffisantes pour empêcher le virus d’Ebola de se développer dans des régions de la RDC déjà frappées par l’insécurité.
«Le nombre de nouveaux cas (d’Ebola) continue à augmenter, en partie à cause d‘incidents violents répétés qui affectent la capacité des équipes pour identifier et créer des centres de vaccination pour toutes les personnes qui risquent de contracter Ebola », poursuit le document.
Il s’agira désormais, selon le vœu de l’institution sanitaire, de donner le vaccin à toutes les personnes ayant été en contact avec des malades, mais aussi aux habitants du voisinage et aux villages où des cas ont été signalés au cours des derniers 21 jours.
Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les Etats membres et les organisations partenaires à veiller à ce que les agences participant à la riposte contre l’épidémie d’Ebola en RDC disposent des «ressources nécessaires» pour éliminer la maladie mortelle. Il s’est dit préoccupé par le nombre de nouveaux cas de la maladie.
«A ce stade critique, des ressources supplémentaires sont nécessaires», a souligné Farhan Haq, le porte-parole adjoint du chef de l’ONU, rappelant l’appui du système des Nations Unies aux efforts déployés pour endiguer l’épidémie dans ce pays.