Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a annoncé mercredi dans un communiqué, la libération de 1.400 ressortissants d’Ethiopie qui étaient détenus dans des prisons en Arabie saoudite.
«Trois cents sur les 1.400 prisonniers éthiopiens libérés rentreront d’Arabie Saoudite mercredi soir», précise le communiqué qui ne donne pas les raisons de cette libération.
Des centaines de milliers d’Ethiopiens, à la recherche d’une vie meilleure à l’étranger, vivent en Arabie Saoudite sans papiers légaux. Un bon nombre de ces migrants sont emprisonnés pour être entrés illégalement dans le royaume.
Il y a deux ans, l’Ethiopie avait ramené ses ressortissants vivant dans le royaume sans résidence ni permis de travail, auxquels l’Arabie saoudite avait accordé une amnistie de 90 jours pour quitter le pays.
Une délégation éthiopienne s’était déplacée en Arabie pour tenter d’encourager les migrants à quitter le territoire saoudien avant la date limite. Le gouvernement avait déploré le fait que certains Ethiopiens ne voulaient pas regagner leur pays. Une précédente libération avait concerné un millier de personnes en 2018.
Plus récemment, en janvier 2019, l’Arabie Saoudite a libéré de prison Cheikh Mohammed Al Amoudi, l’homme d’affaires saoudien d’origine éthiopienne, à la suite du voyage effectué en Arabie Saoudite par le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui avait discuté de cette libération d’Al Amoudi avec le prince héritier Mohammad Bin Salman.
Le magnat des affaires éthiopien-saoudien faisait partie de la liste de personnalités saoudiennes emprisonnées dans le cadre d’une purge anticorruption, initiée par Mohammad Bin Salman en 2017.
Une partie de la population vit dans l’extrême pauvreté en Ethiopie, malgré le fait que le pays ait connu une bonne croissance économique au cours de la dernière décennie, grâce notamment à une politique industrielle forte. En 2018, l’Ethiopie avait enregistré un taux de croissance de plus de 8 %.