En pleine polémique sur l’emploi par l’Arabie Saoudite d’armes d’origine française au Yémen, la ministre tricolore de la Défense, Florence Parly, a confirmé mercredi un chargement imminent d’armements à bord d’un cargo saoudien.
Le cargo saoudien Bahri Yanbu est arrivé mercredi au port français du Havre, ressuscitant immédiatement les critiques de l’emploi des armes françaises dans le conflit armé au Yémen. Mercredi matin, la ministre française des Armées, Florence Parly, a confirmé au micro de BFM TV qu’il y aura «chargement d’armes en fonction et en application d’un contrat commercial qui a été passé il y a plusieurs années», sans pour autant préciser le contenu de la cargaison.
«Je ne suis pas en charge de la surveillance des cargaisons, c’est une autre administration qui est en charge de ça », a-t-elle ajouté.
D’après certaines sources de presse, le cargo saoudien devait charger mercredi en fin d’après-midi, huit canons Caesar, conçus par Nexter, à destination de la ville saoudienne de Djeddah.
En réaction, l’ONG française Action Sécurité Ethique Républicaines (ASER), spécialisée dans les transferts d’armes, a dénoncé une «violation flagrante de l’article 6 du Traité sur le commerce des armes (TCA) des Nations Unies».
Deux jours avant le chargement d’armes sur le Bahri Yanbu, le tribunal administratif de Paris a enregistré le dépôt d’une procédure d’urgence afin que cessent les ventes d’armes françaises à la coalition militaire arabe sous commandement saoudien.