La Corée du Nord a annoncé ce vendredi avoir procédé à un essai de frappe « à longue portée ». Cette annonce fait encore monter d’un cran la tension avec les Etats-Unis, alors que le dossier de la dénucléarisation de la Corée du Nord est au point mort après l’échec du sommet de Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-un.
L’agence officielle KCNA, qui a rapporté l’information, n’a pas précisé le type d’arme testé et s’est bien gardé d’employer le mot « missile », évoquant à la place « un exercice à l’aide de plusieurs moyens de frappe à longue portée ». Les tirs se seraient déroulés dans les eaux territoriales nord-coréennes et les projectiles n’auraient pas constitué une menace pour les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon.
L’armée sud-coréenne soutient par contre que les armes testées hier jeudi sont deux missiles à courte portée qui ont parcouru respectivement 270 et 420 kilomètres et que ces tirs ont été effectué à partir de Sino-ri, une base militaire en service depuis plusieurs décennies et située à 75 kilomètres au nord-ouest de la capitale.
Ces tirs nord-coréens interviennent alors que le représentant spécial américain pour la Corée du Nord Stephen Biegun se trouve à Séoul, la capitale sud-coréenne, pour tenter de relancer les négociations de dénucléarisation entre Washington et Pyongyang, actuellement en suspens. C’est à cette fin qu’il doit rencontrer plusieurs responsables sud-coréens, et aborder au passage la question de l’aide alimentaire qui doit être envoyée par Séoul à son voisin du Nord. Mais le président sud-coréen Moon Jae-in a averti que les tirs d’hier « pourraient rendre les négociations plus difficiles » avec les Etats-Unis.