Le Conseil coton-anacarde de la Côte d’Ivoire, chargé de la régulation de la filière cajou, qui projetait une production de 800.000 tonnes pour la campagne 2019, a revu à la baisse ses prévisions à 730.000 tonnes en raison des «problèmes de pluviométrie».
«Nous pensons que nous allons terminer à 730.000 tonnes, soit 30.000 tonnes en dessous» de la production de la campagne cajou 2018 où la Côte d’Ivoire a enregistré 761.000 T contre 711.000 T en 2017, affichant une hausse record de 50.000 T, a révélé le directeur général du Conseil coton-anacarde, Adama Coulibaly, lors d’une conférence de presse.
Selon M. Adama Coulibaly, le prix CAF (Coût, assurance, fret) dans la matrice du Conseil est de 1.300 dollars (759.832 Fcfa), mais il revient que certains signaient des contrats sur les réseaux, où l’offre de la Côte d’Ivoire était de « 1.050 (613.762 Fcfa) ou même 900 dollars (526.075 Fcfa) la tonne».
Le Conseil, au regard du « ralentissement » de la commercialisation, a signé un protocole d’achat de 200.000 tonnes de noix de cajou, le 20 mars 2019, avec le Groupe vietnamien T&T, afin de trouver des débouchés ou circuits alternatifs d’exportation des noix ivoiriennes.
La signature a été faite également avec le Groupement des exportateurs et professionnels des produits agricoles (GEPPA). Le régulateur prévoit d’autres initiatives, en cours d’implémentation, pour accélérer l’enlèvement des produits aux mains des paysans afin de relancer l’activité des acteurs privés.
En lançant cette opération, « nous nous sommes donnés les moyens de contourner tous les exportateurs parce qu’il nous revient que certains signent des contrats en dessous du barème que nous avons fixé, or il est établi à partir du prix bord champ », a expliqué M. Coulibaly.
La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de noix de cajou, ambitionne de transformer 130.000 tonnes en 2019, ce qui devrait permettre au pays d’atteindre un taux 16%. De 2016 à 2018, le pays est passé de 32.000 tonnes à 68.000 tonnes (44000 tonnes en 2017).