Le ministère émirati des Affaires étrangères a fait état dans un communiqué, d’«actes de sabotage» commis contre quatre navires marchands, de différentes nationalités, au large du pays, sans donner de précisions ni sur . la nature de ces actes, ni sur l’identité des auteurs.

Ces actes de sabotage ont été menés dans la zone économique de l’Etat des Emirats, à proximité de l’émirat de Fujairah. Si la nature exacte du sabotage n’a pas été révélée, les autorités émiraties ont néanmoins démenti les informations faisant état d’explosions dans un terminal de pétrolier.

Elles assurent que l’incident n’a fait aucune victime à bord des navires et qu’aucune fuite de carburant ou d’agents chimiques dangereux n’était à déplorer.

Le ministère émirati des Affaires étrangères a ajouté que les autorités compétentes avaient « pris toutes les mesures nécessaires et ouvert une enquête en coopération avec des organismes locaux et internationaux ».

En apparence sans conséquence au vu de l’absence de pertes humaines, cet incident revêt une dimension particulière dans un contexte de tensions croissantes entre les Etats-Unis et la République islamique d’Iran. Fujairah se trouve dans le golfe d’Oman, du côté sud du détroit d’Ormuz.

Avec les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, d’une part, et l’Iran d’autre part, un tiers des hydrocarbures pétroliers mondiaux en mer traverse ce détroit qui ne fait que 39 kilomètres de large.

Les Emirats Arabes et l’Arabie Saoudite sont des alliés américains inébranlables et l’Administration maritime des Etats-Unis a averti il y a seulement quelques jours que «l’Iran et/ou ses mandataires régionaux pourraient agir contre les intérêts des Etats-Unis et de leurs partenaires, y compris l’infrastructure d’extraction de pétrole» dans la région.

L’Iran, qui n’a pas été officiellement pointé du doigt par les Emirats arabes Unis, suite aux actes de sabotage d’hier, soutient qu’il n’a aucun intérêt à faire monter les tensions dans la région.

Cette ligne de défense n’a pas empêché le déploiement par les Etats-Unis d’un groupe de porte-avions et d’un groupe de bombardiers de la Force aérienne dans la région pour protéger les intérêts américains d’une éventuelle menace.