Les chefs des missions de maintien de la paix de l’ONU en Afrique de l’Ouest, réunis en session annuelle le vendredi 10 mai à Bissau, ont appelé à la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre en Guinée-Bissau.
Dans un communiqué, ils «ont souligné que la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre par le président de la république est cruciale». De même, ces responsables ont plaidé pour la tenue de l’élection présidentielle « avant la fin 2019 », tout en exhortant la Commission électorale nationale à achever le cycle électoral.
Une nouvelle crise a éclaté en Guinée-Bissau, bloquant ipso facto le processus devant amener à la nomination d’un Premier ministre et à la formation d’un nouveau gouvernement. Les législatives du 10 mars dernier qui devraient mettre fin à la crise qui dure depuis trois ans dans le pays, n’ont pas réussi à dissiper les différends au sein de la classe politique.
Alors que le Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), deuxième force politique, a proposé la candidature de Braima Camara au poste de second vice-président du Parlement, le parti au pouvoir, le PAIGC, a rejeté catégoriquement cette proposition, créant un nouveau blocage politique puisque le Madem-G15 a refusé de présenter un autre candidat.
Entre temps, le PAIGC (qui a mis en place une coalition majoritaire) propose la nomination de Domingos Simoes Pereira au poste de Premier ministre. Le Madem-G15, une formation dissidente du PAIGC, a porté ce conflit devant la justice.
Les chefs des missions en session annuelle « ont exhorté tous les partis politiques représentés à l’Assemblée populaire nationale à collaborer de manière constructive pour permettre à cet organe législatif de se concentrer sur les priorités postélectorales ».
Rappelons que la crise politique en Guinée Bissau est née depuis le limogeage, en août 2015, par le chef de l’Etat Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira.