Le porte-parole de la Justice iranienne, Gholamhossein Esmaili a annoncé hier lundi, la condamnation d’une Iranienne à dix ans de prison pour espionnage au profit du Royaume-Uni, rapporte l’agence de l’autorité judiciaire, Mizan.
L’Iranienne condamnée, dont l’identité n’a pas été révélée, était en charge du bureau Iran du centre culturel britannique, le British Council, un réseau d’instituts culturels britanniques présents dans 107 pays et qui n’a pas de représentation physique en Iran. Selon la Justice iranienne, la mise en cause collaborait avec les services de renseignements britanniques et aurait fait des aveux avant sa condamnation.
Elle aurait contacté des artistes et des gens dans le milieu du théâtre dans le cadre d’un projet d’«infiltration culturelle», une expression utilisée par les milieux conservateurs. Toujours selon la justice iranienne, elle avait été arrêtée il y a un an alors qu’elle avait voyagé en Iran sous de fausses identités à plusieurs reprises. D’autres personnes seraient également placées sous surveillance.
En mai 2018, le British Council avait fait état de l’arrestation en Iran d’une de ses employées, Aras Amiri, une étudiante iranienne résidant au Royaume-Uni, alors qu’elle rendait visite à sa famille. Cette affaire, qui ne devrait pas améliorer les relations entre Téhéran et Londres, est loin d’être un cas isolé.
Plusieurs personnes ayant la double nationalité ont été emprisonnées ces dernières années en Iran, qui ne reconnait pas la double citoyenneté, pour espionnage.
Le cas le plus médiatisé est celui de l’employée de la fondation Thomson Reuters Nazanin Zaghari, arrêtée en 2016 et condamnée à cinq ans de prison pour «action contre la sécurité» du pays, après qu’elle ait participé à des manifestations contre le régime en 2009, ce qu’elle nie.