L’ancien président centrafricain, Michel Djotodia, pourrait faire l’objet de sanctions de l’ONU à cause de ses multiples références à la partition de la Centrafrique, comme solution pour le retour de la paix dans le pays.
Accusé de faire ombrage à la transition politique à Bangui, le leader du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) figure sur une liste d’une quinzaine de personnalités centrafricaines que les experts de l’ONU à Bangui accusent de vouloir compromettre la paix, la stabilité et la sécurité dans le pays.
Cette liste a été soumise au Conseil de sécurité en vue de décréter contre les personnalités mises en cause, des sanctions ciblées, dont le gel de leurs avoirs et l’interdiction de voyager à l’étranger.
Djotodia est à la tête des noms figurant sur la liste de l’ONU, qui comprend également des chefs militaires, des trafiquants de ressources naturelles et deux compagnies de diamants, Badica en Centrafrique et sa filiale en Belgique.
C’est le Comité des sanctions relevant du Conseil de sécurité, qui a la charge de déterminer le nombre et l’identité des personnalités devant effectivement être sanctionnées.
Michel Djotodia a déjà échappé en mai dernier, aux sanctions du Conseil de sécurité. Il pourrait encore être épargné cette fois-ci puisque les Nations-Unies tiennent à le voir participer au forum de réconciliation nationale prévu en janvier prochain à Bangui.
Michel Djotodia était arrivé au pouvoir en mars 2013 grâce au coup d’Etat perpétré par les rebelles de la Séléka ayant renversé le président François Bozizé. Ce dernier avait démissionné début janvier 2014, sous la pression des chefs d’Etat d’Afrique centrale qui considéraient son départ comme une des solutions à l’arrêt des affrontements armés entre les ex-Séléka à dominance musulmane et les anti-Balaka regroupant des chrétiens. Le chef du FPRC est actuellement exilé au Bénin.