Des violences entre les forces de l’ordre et des chômeurs qui manifestaient, dans le centre de l’Algérie ont fait au moins 24 blessés dans les rangs des forces de l’ordre, dont quatre grièvement.
Selon l’agence de presse officielle APS, des jeunes chômeurs réclamant des emplois bloquaient depuis mi-avril l’accès à une entreprise pétrolière dans la sous-préfecture de Tinerkouk, à environ 800 km au sud d’Alger, paralysant largement ses activités.
Délogés mardi par les forces de l’ordre, les manifestants se sont ensuite rendus dans un autre quartier de la ville, où ils ont muré les accès à la mairie et à la sous-préfecture.
L’intervention de la police pour libérer les bâtiments a entraîné des affrontements avec les protestataires, qui ont incendié la sous-préfecture et dérobé des équipements.
Les manifestants ont affronté à coups de pierres la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Plusieurs protestataires ont été également blessés, a indiqué l’APS, sans préciser leur nombre.
Ces dernières années, les habitants des régions riches en hydrocarbures, majoritairement situées dans le centre et le sud de l’Algérie, ont régulièrement manifesté pour dénoncer l’absence de développement de leurs territoires, le manque d’emplois et la concurrence de travailleurs venus du Nord du pays, voire de l’étranger.