La direction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est sérieusement embarrassée par la chute libre des prix du baril.
Elle doit tenir ce jeudi 27 novembre, une réunion d’urgence, pour réfléchir sur l’évolution du marché et identifier la ligne de conduite à suivre pour stopper la dégringolade des cours du brut.
En amont de ce rendez-vous crucial, des représentants du Venezuela et d’Arabie Saoudite, deux membres influents de l’OPEP, ont eu une rencontre hier mardi à Vienne, à laquelle se sont joints des responsables de la Russie et du Mexique qui ne sont pas affiliés au cartel.
Aucun accord n’est sorti de ces concertations, si ce n’est la conviction de toutes les parties présentes que «le cours actuel du baril de brut n’est pas satisfaisant» et que la situation prête à l’inquiétude.
La chute du prix du baril fait déjà ressentir ses effets sur les pays producteurs principalement ceux, dont les recettes dépendent principalement de l’or noir, notamment des pays africains.
Les pays producteurs sont divisés sur la démarche à suivre face à la chute des cours. La Russie préconise une baisse de la production et serait même déjà passée à l’acte pour « montrer le chemin à l’OPEP ». Le Venezuela partage le même avis, tandis que l’Arabie Saoudite qui n’a pas encore clarifié officiellement sa position serait apparemment, selon des experts, pour le maintien du niveau actuel de la production au sein de l’OPEP.
Depuis juin dernier, le cours du baril de Brent a chuté de plus de 30%, passant de près de 105 dollars à moins de 80 dollars actuellement.
Cette chute libre des cours mondiaux du brut serait imputable au développement exponentiel de l’exploitation du schiste aux Etats-Unis, au fléchissement de la demande mondiale à cause du ralentissement de la croissance économique en Chine et de la faible croissance en Europe.
La réunion des ministres des douze Etats membres de l’OPEP, attendue dans les 24 heures à venir, devrait trancher sur la nécessité de réduire ou non l’offre pétrolière du cartel, qui stagne depuis trois ans au seuil des 30 millions de barils par jour. La partie n’est pas gagnée d’avance, mais promet d’être chaude et houleuse.