Cinq militaires égyptiens et 47 djihadistes présumés ont trouvé la mort dans de récents heurts dans le Sinaï (est), a annoncé jeudi, l’armée égyptienne qui traque depuis des années dans cette province, une branche de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
D’après les forces armées égyptiennes, les suspects, qui se trouvaient dans le nord et le centre du Sinaï, étaient munis d’«armes de différentes marques, de munitions et d’engins explosifs». La même source a fait état de l’interpellation de 158 «éléments criminels» et de la neutralisation de 385 engins explosifs.
Les djihadistes sont actifs dans le Nord-Sinaï depuis la chute du gouvernement islamiste il y a déjà six ans. Ils y sont passés d’attentats sporadiques à une véritable rébellion au lendemain de l’éviction en 2013, par les forces armées du président élu Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères Musulmans.
En 2014, un mouvement islamiste affilié à Al-Qaïda, «Ansar Beït al-Maqdis», a prêté allégeance à Daech (acronyme arabe du groupe EI), se rebaptisant ainsi la «Province du Sinaï» du califat autoproclamé de l’organisation djihadiste.
Le gouvernement égyptien soupçonne le groupe EI d’envisager d’installer son nouveau fief dans le Sinaï, suite à ses défaites en Irak et en Syrie.
Les forces armées égyptiennes annoncent souvent la mort de djihadistes présumés, sans plus de détails. Depuis février 2018, près de 650 d’entre eux ont été tués, de même qu’environ une cinquantaine de soldats égyptiens, à en croire les statistiques officielles. Aucun bilan de source indépendante n’est disponible.